Retour vers le futur : Sortie de grange Jaguar MK2 Dogboy

Compte tenu de l'ampleur du travail que tu réalises, ne serait ce pas le moment de la passer en conduite européenne ?

Même si je connais ton goût pour les RHD...

J'étais parti dans cette idée et j'avais même approvisionné les pièces nécessaire (Boiserie du TdB, boitier de direction, etc...) et puis... j'ai eu un coup de blues et l'impression de lui faire une infidélité alors je vais rester en RHD, ça lui va bien et à l'époque je ne suis pas sur que Jaguar faisait beaucoup d'efforts pour fournir les MK2 en LHD dans des délais raisonnables.

Bonjour,
Tout d’abord un grand bravo!
Je viens de faire exactement le même parcours pour ma mk2, type s de 1965. Moteur remonté. Ca tourne, embraye... Il me reste la purge des freins et de la tôlerie peinture. En cas de besoin dispo pour echanger. Cordialement
Pascal

Hello boys, je me suis fait un petit plaisir en ce début d'automne: un petit coup de peinture sur une partie des intérieurs.
Cette fois ci, le coffre et le couvercle de malle et une portière.

Un mec organisé aurait attendu que tout le reste soit prêt pour sortir le pistolet mais je suis pas ce type là.
Et je préfère finir l'arrière dans un premier temps pour que cette rénovation ne s'achève pas à titre posthume.
Et aussi parce que, à l'endroit où elle est stockée, l'arrière est le plus accessible.

Première étape, transfert sur le pas de tir. Méthode Cap Kennedy.


Masquage de la bête, c'est facile tout est caché.


Et c'est parti! On mange pas mal de vapeur de peinture en peignant ces parties creuses. Il y a pas mal de surface à couvrir avec les divers recoins, dessous de lunette et logement de la roue de secours.


Bon résultat, le temps était stable et sans vent.






En passant dérouillage et peinture du cric et de la manivelle qui reprendront leur place au fond du coffre. Il y a un deuxième cric, le précèdent propriétaire a du le trouver plus utilisable que le cric d'origine qui se manipule avec la clé à cliquet de la boîte à outils, logée adroitement sur la roue de secours. C'est logique puisqu'on est sensé la sortir pour changer la roue.




Le bas des ailes avait été refait cet été et le réservoir rénové ainsi que le dessous de caisse. Avec le coffre peint je peux avancer vers le remontage de la partie arrière et libérer pas mal de pièces éparses.


Au programme pour la suite: vérification du circuit électrique, installation d'une pompe à essence avec moins à la masse, repose du réservoir et du couvercle de coffre, réfection des garnitures des parois de coffre.
Il faut y ajouter quelques bricoles pour le plaisir comme le montage d'un feu de brouillard et 3e feu stop (Lucas type D) qui ira sur le pare choc.


On va essayer de pas trop traîner sur ces travaux car ensuite je dois la retourner pour terminer le compartiment moteur et rénover le train avant. Le moteur attend en effet de reprendre sa place.

La première photo est magnifique.. Vous êtes un dieu...

Bravo, c'est très beau.

Chapeau bas....

Sympa, cette restauration !

Et j'aime bien ton outillage pour déplacer la voiture...

Ta voiture me fait penser à une question à laquelle je réfléchis depuis quelque temps, le traitement des surfaces restaurées. Je vais ouvrir un fil de discussion spécifique pour échanger sur le sujet.

Merci en tout cas de partager cette belle restauration.

GPTO a écrit:

La première photo est magnifique.. Vous êtes un dieu...

Merci GPTO, mais Dieu se préserve et reste à terre. Il confie le pilotage à un expert histoire de ne pas la retrouver sur le toit.

Cool! En Aquitaine on s'offre une tempête par semaine avec des prénoms de filles (!).
Donc retour à l'intérieur pour du bricolage à petite échelle.

Le démontage du panneau d'instruments central est tout un poème, l'état de la câblerie est incertain et il y a quelques modifications qui font douter du bon fonctionnement de l'ensemble du temps où il était en service.




On commence par repérer tous les câbles


On désosse et on rénove toutes les pièces. Les articulations sont totalement grippées, il faudra pas mal de WD40 et encore plus de patience pour leur faire reprendre du service.











J'ai fabriqué au passage un petit outil pour desserrer les écrous des interrupteurs aviation.


Les contacts sont désoxydés, les jauges testées superficiellement (on attendra la mise en route pour juger de leur précision, sachant que 3 d'entre elles fonctionnent en 10V (?)
Les leviers des interrupteurs ont été repeints, les jauges sont revenues après un bon décrassage.

Et on remonte le tout, seul l'interrupteur du lave glace ne fonctionne pas, il existe en spare sans problème (26€)
Il me faut aussi un nouveau barillet de contact et sa clé qui ont disparu depuis longtemps.


Fin de l'exercice pour l'instant, je vais quand même câbler un nouveau circuit de masse pour fiabiliser ce tableau.
C'est toujours frustrant de ne rien voir du travail effectué après le remontage.

Tempête Ramirez ce coup ci, plus d'électricité pendant toute la journée alors on bricole léger.
Un peu de remontage permet de se soutenir le moral.

Après la peinture de l'intérieur, contrôle et réfection des câblages du coffre, j'aime beaucoup cet isolant tissu qui s'intègre parfaitement sur les anciens faisceaux.


J'ai récupéré temporairement l'ancien tapis de coffre, il était tout surpris d'être nettoyé pour la première fois depuis 1960.
Il sera remplacé par une moquette assortie à l'intérieur mais ce n'est pas tout à fait urgent.




On refixe également le cric et sa manivelle, bien sûr les attaches ont lâché à la première sollicitation et il a fallu les refaire.




J'ai fabriqué des supports pour le deuxième cric histoire de ne pas le laisser se balader dans le coffre.
Je trouverai plus tard des sangles de fixation.


Et puis voici le teasing style Netflix avec quand même un petit échantillon de ce qui est en cours pour les prochains épisodes:
Les portières et le moteur d'essuie glaces.



On va essayer de les améliorer.

Bravo! Je suis toujours admiratif devant un tel résultat, sachant le temps, la patience et le soin qu'il faut consacrer pour y parvenir,!
En plus c'est encourageant  il faut que je trouve cet isolant toilé pour les faisceaux...

Super, ça avance !

J'aime bien aussi ton isolant toilé.

Une référence peut-être ?

Merci !

impressionnant cette restauration

L'isolant je l'avais pris chez Classic auto elec mais je l'ai trouvé ensuite chez Leclerc auto.
C'est finalement assez courant.

Voici :

https://www.classicautoelec.com/fr/283-ruban-isolant

Allez hop! Aujourd'hui on essaie de monter des portières de type S sur la MK2. Sur les forum, il y a de nombreuses discussions: possible, pas possible, découper, ressouder, etc...
Bref, personne ne l'a fait mais tout le monde a un avis éclairé. C'est ça internet! :siffle:

Le démontage des portières est une vraie galère (a pain in the ass plus exactement) surtout avec des vis rouillées et des têtes cruciformes.


Toutes les fixations de la nouvelle portière ont été passées au taraud et à la filière pour faciliter la repose.




Les mécanismes, graissés, fonctionnent correctement.


Et bien sûr, la repose est aussi une vraie galère. :

La portière de S est finalement identique, à l'exception de la gâche qui est d'un modèle différent avec des fixations inversées.




Je verrai cela un peu plus tard, il s'agit déjà de réussir à régler les jeux ce qui est déjà du sport.

La portière de S s'est installée pile poil, confirmant que sur internet comme au Café du Commerce il y a 90% de bullshit.
Je n'ai fait que l'arrière droit car je les rénove avant de les essayer, mais je pense que l'avant se montera de la même manière.


J'attends de récupérer des accroches de gâches pour finaliser les réglages.
L'intérieur de la tôlerie de la portière S est différent car le verrouillage ne se fait pas par basculement du levier d'ouverture mais par un loquet rotatif séparé.

J'ai jeté un œil sur la garniture intérieure, histoire de vérifier qu'elle s'adapte aussi au nouveau modèle de portière.
L'état de la garniture d'origine est plutôt satisfaisant, la plaque de support n'est pas vraiment détériorée et le revêtement est surtout très sale.




Après un premier décrassage, il reprend son éclat d'il y a 60 ans.


Par contre, l'accoudoir s'est détendu et il va falloir refaire sa mousse de structure, c'est pas vraiment compliqué.


Au passage, pour les puristes qui voudraient changer les agrafes, pensez à repérer leur position car elles peuvent tourner sur 360° dans leur logement, compliquant largement la repose.


Il y a aussi un peu de casse au niveau des boiseries hautes et il faut reconstituer un peu le support menuisé.

Nostalgie de la menuiserie associée à la carrosserie des voitures....

Ceci dit ce n'est pas plus simple et demande toute une autre gamme d'outillage et de compétences...

Mais après avoir vu tout le reste de la restauration, je ne m'inquiète pas.

Courage...

Bon! J'ai pas trop envie d'attaquer un gros chantier actuellement, c'est peut être la période des fêtes qui approche alors on bricole et on fignole.

D'abord la reconstitution de la garniture intérieure du coffre, qui masque la pompe à essence.
J'ai fait un gabarit en carton avant de découper une surface en médium qui sera recouverte en ambla.



Ensuite un montage plus esthétique du faisceau d'allumage du moteur.
Le montage originel utilise un guide logé à l'intérieur du V de culasse afin d'obtenir une série de boucles particulièrement élégantes.
J'avais fait l'impasse sur ce montage car le faisceau de l'allumage électronique était serti et ne pouvait passer dans le tube guide.

Après reprise du problème et adaptation du tube guide, j'ai obtenu l'effet désiré.
On passe de ça:



à ça, appréciez le soin du dessin de ce moteur mythique.


Et notez aussi le déclin notable de Jaguar lors de la réalisation du V12, qui est quand même un joyeux foutoir.